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      La Ligne d’ombre, numéro 2, mai 2007  
      Nouvelles de la SaGH  
   

 

 

La Société des amis de Gérald Hervé a pour vocation de faire connaître la vie, les œuvres et la pensée de Gérald Hervé (Marseille, 1928-Miami, 1998). À ce titre, ses membres sont particulièrement sensibles à toute nouvelle affectant tel ou tel des amis de l’écrivain. C’est ainsi que nous n’avons pu que déplorer la disparition de son ami Pierre Vidal-Naquet, décédé le 28 juillet 2006.

Dans son dernier livre, l'Histoire est mon combat. Entretiens avec Dominique Bourel (Albin Michel, 2006), l’historien évoquait les amitiés forgées au lycée Périer à Marseille, avec notamment Gérald Hervé et Robert Bonnaud, deux de ceux qui l’avaient aidé à échapper aux mains de la Gestapo en 1944.

C’est avec Gérald, et plusieurs autres, qu’il avait fondé la revue Imprudence.

Pierre Vidal-Naquet, rappelons-le, avait tout de suite tenu à nous soutenir à l’annonce du tragique décès de Gérald Hervé et des circonstances particulièrement odieuses dans lesquelles il s’était produit. Il avait accepté la présidence d’honneur de notre société. Rendons encore une fois hommage à ce combattant de toujours.

 

Le numéro deux de la revue la Ligne d’ombre paraît enfin, après que nous nous sommes posé bien des questions en ce qui concernait sa forme définitive. Le premier numéro avait été réalisé sous format papier avec très peu de moyens. Sachant que la revue devait prendre son élan et accroître le nombre et l’étendue de ses contributions, il fallait décider entre les risques financiers insupportables, au départ, d’une publication « classique », obligeant à une distribution improbable, et l’aventure numérique, laquelle réduit à néant les deux problèmes précédents, sans parler des possibilités quasi illimitées de publication qu’offre l’Internet (nombre de pages, iconographie, etc.).

Certes, il n’y a pas de livre au bout... Nos volumes n’occuperont pas une place sur l’étagère d’une bibliothèque. On peut le regretter. Des contributeurs pourront s’en trouver déçus, frustrés. Cependant, nous ne serons pas, loin de là ! la première revue en ligne. Nous suivrons les étapes qui s’imposent à toute revue sérieuse (comité de lecture, corrections des épreuves, organisation des numéros, etc.). Ce n’est qu’à ce prix que la périodicité prévue, deux numéros par an, pourra être respectée, avec, à la clef, un public potentiel autrement important. Cependant nous prévoyons de publier sous forme de livres à part entière des recueils de textes et d’articles parus dans la revue en ligne.

D’autre part, la Ligne d’ombre s’ouvre à la littérature et aux idées. Nous pensons que, puisque l’œuvre et la pensée de Gérald Hervé reflètent autant qu’ils l’expriment le monde contemporain, il faut accueillir l’œuvre et la pensée d’autrui, en particulier en ce qui concerne l’une des problématiques majeures de l’œuvre hervéienne, l’homosexualité (études gay, queer).

Rappelons enfin que le titre de notre revue est emprunté à un roman de Joseph Conrad. Gérald Hervé autour et dans l’histoire et la fiction de notre monde - voilà ce que la Ligne d’ombre cherchera à faire lire et voir, de lui aux autres, des autres à lui, par-delà les limites biographiques.

 

Le second événement marquant de la vie de la SaGH est la création, à la fin de l’année 2006, d’une ligne éditoriale à part entière et qui porte un nom proche de celui de la revue, les éditions Ligne d’ombre. Elles publieront, au rythme initial de trois titres par an, des essais littéraires et des textes d’idée. La première parution, courant mai 2007, sera un livre d’Yves Bonnefoy ; viendront ensuite ceux de Robert Bonnaud (voir supra) et de Jude Stéfan. Sont prévues aussi des rééditions de l’œuvre de Gérald Hervé, notamment des Pavois et des fers.